Les clichés sur les enfants HPI qui épuisent les parents

Les clichés sur les enfants HPI qui épuisent les parents

Les clichés sur les enfants HPI sont nombreux et souvent difficiles à vivre pour les parents.

Entre les remarques sur leur prétendue arrogance, leur intelligence supposée ou encore leur besoin de contrôle, ces idées reçues peuvent peser lourd sur le quotidien familial

Quand on parle d’enfants HPI, on entend souvent des phrases toutes faites qui résonnent comme des vérités absolues.

‘Les enfants HPI sont de petits génies.’

`‘Ils sont calmes et matures, voyons !’

‘Ils manipulent leurs parents pour obtenir ce qu’ils veulent.’

Mais en réalité, pour les parents qui vivent au quotidien avec un enfant à haut potentiel, ces clichés ne sont pas seulement faux, ils sont aussi épuisants.

Peut-être que toi aussi, tu t’es déjà sentie jugée, incomprise, voire épuisée par ces idées reçues.

Et si on prenait un instant pour déconstruire ces clichés ensemble ?

Pour poser un autre regard sur la réalité des enfants HPI et sur ce que vivent leurs parents ?

Parce qu’être parent d’un enfant HPI, ce n’est pas seulement éduquer, c’est aussi jongler avec l’intensité émotionnelle et les incompréhensions. Et tu n’as pas à le faire seule.”

Les Clichés qui Épuisent

L’image d’un enfant HPI perçu comme un petit génie

L’enfant HPI est un petit génie : vraiment ?

Ce cliché est l’un des plus répandus : l’enfant HPI doit tout réussir, sans effort.

Mais dans la réalité, c’est bien plus complexe.

Un enfant HPI peut briller dans un domaine précis tout en étant complètement en difficulté dans d’autres. Sa logique est parfois fulgurante en mathématiques, mais il peut totalement décrocher sur des tâches routinières comme ranger sa chambre ou suivre une consigne qui ne l’intéresse pas.

Pour les parents, cette image du “petit génie” est pesante. Elle crée l’idée que si l’enfant n’excelle pas partout, c’est que quelque chose cloche.

Changer de regard : Un enfant HPI n’est pas un surdoué dans tout. Il a le droit d’avoir des failles, des fragilités, et surtout des besoins d’accompagnement.

Marie, maman d’un petit garçon HPI de 7 ans, m’a raconté récemment qu’à l’école, on lui répétait souvent que son fils devrait réussir sans difficulté.

Pourtant, si Lucas est brillant en sciences et dévore des livres à longueur de journée, il est totalement dépassé par les exercices de motricité en sport.

‘Je ne comprends pas’, lui a dit l’institutrice, ‘il est intelligent pourtant.’

Pour Marie, ce genre de remarque est pesant. Comme si le fait d’être HPI impliquait une réussite automatique et homogène.

Ce que les autres ignorent, c’est que Lucas, malgré son potentiel, reste un enfant avec ses propres fragilités`En réalité, le haut potentiel ne se manifeste pas de manière linéaire. Il peut y avoir des zones de grande compétence et d’autres où l’enfant est en difficulté, et c’est complètement normal

 

L’enfant HPI est calme et mature

Ce cliché pousse à croire que l’enfant HPI, parce qu’il réfléchit vite, devrait savoir gérer ses émotions.

Pourtant, la maturité intellectuelle et la maturité émotionnelle ne vont pas toujours de pair.

Ces enfants peuvent analyser des concepts complexes et, en même temps, partir en crise pour un détail insignifiant.

Pour le parent, cela crée un doute constant : pourquoi mon enfant est-il si mature dans ses réflexions mais si explosif dans ses émotions ?

Changer de regard : La gestion émotionnelle reste un apprentissage, même pour un enfant à haut potentiel.

Les Clichés qui Isolent

Les enfants HPI sont arrogants

Quand un enfant HPI défend son point de vue avec assurance, il est souvent perçu comme arrogant.
Mais cette assurance n’est pas de la prétention. C’est souvent une manière de se raccrocher à ce qui lui paraît juste dans un monde qu’il trouve incohérent.

Derrière cette posture, il y a souvent une grande sensibilité à l’injustice.

Changer de regard : Plutôt que de juger cette assurance comme de l’arrogance, on peut l’observer comme un besoin de cohérence intérieure.

Paul, papa d’une fille HPI de 10 ans, se souvient d’une réunion parents-professeurs où on lui a dit :

‘Votre fille remet tout en question. C’est agaçant.’

Pour lui, c’était un choc, car il savait que sa fille avait simplement besoin de comprendre le pourquoi de chaque règle.

Ce qui peut passer pour de l’arrogance est souvent une quête de cohérence. Les enfants HPI cherchent à aligner leur compréhension logique avec les attentes du monde extérieur.

Derrière cette apparence assurée, il y a souvent un besoin profond d’être compris et entendu.

 

Les enfants HPI sont insensibles

Ce cliché est particulièrement destructeur.
Quand un enfant HPI semble détaché ou indifférent, il ne s’agit pas d’un manque d’émotion.
En réalité, l’intensité ressentie est telle que l’enfant peut se refermer pour se protéger.

Pour le parent, cette froideur apparente est déstabilisante. On se demande si on a bien accompagné son enfant dans l’expression de ses émotions.

Changer de regard : La distance émotionnelle n’est pas de l’insensibilité. C’est une stratégie pour ne pas être submergé.

L’image d’un enfant HPI perçu comme insensible

Les Clichés qui Pèsent sur les Parents

Les parents d’enfants HPI surprotègent leurs enfants

Ah, celui-là…

On te dit que tu es trop protectrice, que tu couves ton enfant, que tu devrais le laisser se confronter aux réalités de la vie.

Mais en réalité, ce que les autres ne comprennent pas, c’est que tu ne veux pas surprotéger, tu veux juste éviter qu’il se sente blessé ou rejeté.

Emilie, maman d’un garçon HPI de 9 ans, confie :

“J’anticipe souvent pour éviter les crises. Ce n’est pas de la surprotection, c’est une façon d’aménager notre quotidien pour qu’il soit plus serein.”

Quand on sait que son enfant ressent tout avec une telle intensité, on a envie de lui offrir un espace sécurisé pour qu’il puisse respirer, se poser.

Changer de regard : Ne pas voir cette protection comme une faiblesse, mais comme une adaptation à un monde souvent trop intense pour l’enfant HPI.

Les parents d’enfants HPI veulent que leur enfant soit “HPI”

Un des jugements les plus durs que l’on peut entendre, c’est celui qui insinue que les parents souhaitent que leur enfant soit “HPI” pour se valoriser eux-mêmes.

On entend parfois :

“C’est une mode, tout le monde veut que son enfant soit HPI.”

“Ils exagèrent, c’est juste un enfant difficile.”

Ce genre de remarques peut être extrêmement culpabilisant, surtout quand on sait combien le parcours de reconnaissance du haut potentiel peut être long et douloureux.

Claire, maman d’un garçon HPI de 11 ans, raconte :

“Quand j’ai finalement reçu le diagnostic, j’ai ressenti du soulagement. Mais aussi de la peur de passer pour une mère qui cherche à se donner de l’importance en disant que son fils est HPI. Comme si c’était un badge d’honneur, alors qu’en réalité, c’est plutôt un défi quotidien.”

En réalité, les parents ne cherchent pas à avoir un enfant “hors norme” pour flatter leur ego. Ils cherchent à comprendre pourquoi leur enfant est en décalage avec les autres et comment l’accompagner au mieux.

Changer de regard : Plutôt que de juger les parents qui évoquent le HPI, comprendre que c’est avant tout un besoin de mettre du sens sur les difficultés vécues au quotidien.

Le HPI est une mode

Depuis quelques années, on entend souvent que le haut potentiel est une “mode”, comme si les parents cherchaient à “diagnostiquer” leur enfant pour suivre une tendance.

Cette idée est particulièrement blessante pour ceux qui ont passé des années à se demander pourquoi leur enfant était en décalage, pourquoi il réagissait si intensément, pourquoi il souffrait parfois de ne pas être compris.

Julie, maman d’une fille HPI de 9 ans, raconte :

“J’ai entendu des gens dire que les parents qui parlent de HPI cherchent à se donner un genre. Mais personne n’a vu les nuits blanches, les crises, l’incompréhension. Ce diagnostic, il ne nous donne pas un statut, il nous donne des clés pour accompagner notre enfant.”

Pour beaucoup de familles, la reconnaissance du HPI permet simplement d’ouvrir un espace de compréhension et d’ajustement. C’est loin d’être un effet de mode.

Changer de regard : Voir le HPI comme un prisme d’analyse des comportements atypiques, pas comme une étiquette valorisante.

Les clichés sur les enfants HPI ne concernent pas seulement les enfants eux-mêmes, mais aussi leurs parents.

Souvent, on entend dire :

‘Si ton enfant est en crise, c’est que tu n’as pas posé assez de limites.’

Tu es trop permissive, tu devrais être plus ferme.’

Ces phrases ne tiennent pas compte de la réalité émotionnelle que les parents traversent.

Pour eux, il ne s’agit pas de lâcher prise, mais de préserver un équilibre familial déjà fragile.

Emilie, maman d’un enfant HPI de 9 ans, a dû expliquer à son entourage que céder sur certains détails n’était pas de la faiblesse, mais une stratégie pour éviter l’explosion émotionnelle.

En réalité, ces parents sont souvent dans une position complexe, où l’adaptation est la clé pour maintenir un minimum de sérénité.

Les clichés sur le HPI vus comme une mode

Conclusion

Ces clichés sur les enfants HPI et leurs parents peuvent paraître anodins, mais ils pèsent sur les épaules de familles déjà fragilisées par l’intensité émotionnelle du quotidien.

Changer de regard sur ces comportements et déconstruire ces idées reçues, c’est aussi offrir aux parents un espace de respiration.

Si cet article t’a parlé, partage-le autour de toi. 

Ensemble, on peut faire évoluer les mentalités et rendre visibles les réalités des familles HPI.

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