Être mère d’un enfant à haut potentiel, c’est intense.
Pas juste en surface.
Pas juste dans les défis du quotidien.
Mais dans chaque respiration.
Tu ressens tout.
Tu anticipes tout.
Tu portes tout.
Et parfois, tu t’écroules. Pas parce que tu es faible.
Mais parce que tu fais tout… sans jamais t’autoriser à déposer ce que tu ressens.
Aujourd’hui, je ne vais pas te dire de respirer plus fort.
Je ne vais pas te répéter que tu fais déjà de ton mieux (même si c’est vrai).
Je veux t’offrir un déclic. Une perspective que personne ne t’a jamais dite avec autant de clarté :
Tu n’es pas sur Terre pour réparer ton enfant.
Tu es là pour l’accompagner. Et ça fait toute la différence.
👉 Si tu te sens constamment à bout, lis aussi cet article : Pourquoi vous vous épuisez malgré toutes vos bonnes intentions?
Le piège du parent réparateur : ce rôle que tu n’as jamais demandé
Tu sais ce que j’observe chez 9 parents d’enfants HPI sur 10 ?
Un glissement insidieux vers une posture invisible… mais terriblement épuisante : celle du parent réparateur.
C’est ce parent qui :
absorbe les tempêtes émotionnelles,
module tout pour éviter les conflits,
prend sur lui pour “protéger la relation”.
Ce parent, c’est peut-être toi.
Pas par faiblesse. Par amour.
Tu veux que ça se passe bien.
Tu veux éviter les larmes, les cris, l’incompréhension.
Mais à force de vouloir tout réparer… tu t’effaces.
Comment savoir si tu as glissé dans ce rôle ?
Voici quelques phrases que je retrouve souvent dans mes accompagnements :
“Je préfère me taire que de relancer une dispute.”
“Je fais tout pour éviter les crises.”
“S’il explose, c’est que je n’ai pas bien anticipé.”
“Je prends sur moi, je suis l’adulte.”
Si tu te reconnais, je veux que tu saches une chose essentielle :
Ce n’est pas ta faute.
C’est un réflexe de survie.
Mais il est temps d’en sortir. Pour toi. Pour ton enfant. Pour votre lien.
Pourquoi ce rôle t’épuise (et ne fonctionne pas)
Quand tu es en mode réparation constante, tu envoies malgré toi ce message à ton enfant :
“Je vais tout absorber pour toi.”
Et ce message crée un déséquilibre :
L’enfant ne devient pas acteur de ses émotions.
Il s’accroche à ton calme, ta disponibilité, ton ajustement permanent.
Et toi… tu t’éteins, tu t’oublies, tu t’en veux d’être à bout.
C’est un système fermé. Une boucle d’épuisement.
Et le pire, c’est que plus tu fais, moins ça marche.
Le changement de posture : du parent réparateur au parent guide
Alors non, la solution ce n’est pas de “tout lâcher”.
La solution, c’est de reprendre ta juste place.
Pas une place autoritaire.
Pas une place distante.
Mais une posture d’adulte ancré, clair, incarné.
Un parent guide.
Celui qui ne cherche pas à éviter la vague… mais qui tient la barre quand ça tangue.
Et ça change tout.
Ce que ça donne concrètement : scènes du quotidien
Parent réparateur :
L’enfant explose → tu apaises, tu compenses, tu détournes.
Il s’oppose → tu cèdes pour éviter le pire.
Tu es au bord des larmes… mais tu souris quand même.
➕ Pour mieux comprendre les tempêtes émotionnelles de ton enfant, découvre : Crises, colères et réactions démesurées chez l’enfant HPI : que se passe-t-il vraiment ?
Parent guide :
L’enfant explose → tu restes présent.e, tu contiens.
Il s’oppose → tu tiens ta limite, avec douceur ET fermeté.
Tu te sens stable, même quand c’est inconfortable.
C’est ça, la posture du parent inspirant :
Pas une perfection. Pas un détachement.
Une autorité émotionnelle calme, affirmée, humaine.
Trois clés concrètes pour passer de réparateur à guide
1. Observer sans absorber
Repère les moments où tu t’éclipses au lieu de poser ton cadre.
Où tu prends en charge ce qui ne t’appartient pas.
Juste observe, sans te juger.
2. Redéfinir ta zone de responsabilité
Tu es responsable de ton état émotionnel, de ton cadre, de ta clarté.
Tu n’es pas responsable du ressenti ou des réactions de ton enfant.
Cette distinction, elle est LIBÉRATRICE.
3. Pratiquer l’ancrage parental
Chaque matin, prends 3 minutes pour poser ton intention :
“Je suis un repère. Pas un tampon émotionnel.”
Rappelle-toi que ton enfant a besoin d’un parent solide, pas d’un parent parfait.
Ce que ton enfant retient, ce n’est pas ta fatigue. C’est ta vérité.
Quand tu poses une limite avec clarté, même si ton enfant pleure,
il sent que tu es là. Présente. Solide.
Quand tu répares avec authenticité (“j’étais dépassée, je prends soin de moi”),
il comprend que l’erreur est humaine… et que la réparation est possible.
C’est ça, ton rôle de parent guide.
Pas d’éviter la vague.
Mais d’apprendre à nager ensemble.
Et maintenant ?
Si tu t’es reconnu.e dans cet article, sache que tu n’es pas seul.e.
Tu peux déjà aller plus loin en passant le test gratuit du Chemin Parent Inspirant® :
Il t’aidera à mettre des mots sur ce que tu vis,
à comprendre ce qui bloque dans ta posture,
et à identifier le tout premier pas pour sortir du rôle de parent réparateur.
À lire aussi :
🔎 Tu veux aller plus loin ? Explore tous nos articles sur la posture parentale adaptée aux enfants à haut potentiel
Merci beaucoup pour votre travail.
Je n’ai pas le courage de vous laisser un commentaire très long, mais vos articles me touchent et m’ont aidé.
🙏
Merci d’avoir pris ce temps. Je me rejouis de contribuer à avancer sur votre chemin.