
Tu es un parent dépassé face à un enfant haut potentiel.
Pas tout le temps. Pas à chaque instant.
Mais il y a des moments où tu ne sais plus par quel bout prendre les choses.
Les émotions sont trop fortes, les réactions trop soudaines, et toi… tu te sens seul·e dans le chaos.
Tu as fermé la porte de la salle de bain. Pas pour te doucher. Juste pour respirer.
Tu n’en peux plus. Encore une crise. Encore un “NON !” hurlé. Encore cette impression d’être face à un mur.
Tu es censé·e être l’adulte. Mais tu te sens minuscule, impuissant·e, vidé·e.
Et surtout : tu n’oses pas le dire.
Parce que ton enfant est “haut potentiel”, “particulier”, “intense”, “surdoué”…
Alors tu devrais comprendre. Être outillé·e. Savoir faire.
Mais là, à cet instant précis, tu es juste un parent dépassé par son enfant haut potentiel. Et tu as honte.
Le tabou du parent à bout (surtout quand l’enfant est “brillant”)
On félicite ton enfant pour sa précocité, sa vivacité, ses idées brillantes.
Mais personne ne voit ce qui se passe chez toi le soir, derrière les murs.
Les conflits à répétition.
Les larmes.
Les portes qui claquent.
Les “Je suis nul !” ou les “Je vous déteste !” lancés en pleine figure.
Et toi, tu encaisses.
Tu essayes de garder le cap. De rester bienveillant·e.
Mais tu t’épuises en silence.
🎯 Parce que personne ne t’a préparé à ça :
À l’intensité émotionnelle.
À l’opposition constante.
À la sensation d’être remis·e en question… chaque minute.
Et au fond, tu te demandes parfois :
👉 “Est-ce que j’ai raté quelque chose ?”
👉 “Est-ce que je suis la bonne personne pour cet enfant ?”
Quand tu n’oses plus en parler (même aux pros)
Tu as peut-être essayé d’en parler autour de toi. Mais les réponses ont piqué.
“C’est juste une phase.”
“Tu devrais être fier·e, il est en avance.”
“À mon époque, on n’en faisait pas tout un plat.”
Et parfois, c’est encore pire chez certains professionnels :
On minimise.
On généralise.
On te fait sentir que tu dramatises… ou que tu n’es pas à la hauteur.
👉 Alors tu te replies. Tu portes ça seul·e.
Et ce silence devient une deuxième violence.
Parce que tu n’as plus d’espace pour dire ce que tu vis vraiment :
“Je l’aime. Mais parfois, je ne le supporte plus.”
“Je me retiens de hurler. Et parfois, je hurle quand même.”
“Je n’ai plus de patience. Je n’ai plus de repères. Je ne me reconnais plus.”
💡 Tu vis exactement ce que beaucoup de parents HPI traversent.
Si tu veux comprendre en profondeur ce qui se joue derrière ces réactions fortes et cette culpabilité tenace, je t’invite à lire cet article complet sur les émotions des enfants à haut potentiel.
👉 Tu y découvriras pourquoi ces débordements sont autant liés à leur fonctionnement neurologique qu’à la posture parentale.
Ce que perçoit un enfant HPI face à un parent dépassé
Il ne sait pas que tu n’as pas dormi.
Il ne voit pas les efforts invisibles que tu fais chaque jour pour tenir.
Il n’entend pas les pensées qui te rongent quand tu refermes la porte.
Mais il **ressent tout**.
L’intensité.
La tension.
Le regard qui se durcit.
Le ton qui se tend même quand tu tentes de sourire.
🎯 Et c’est ça, l’un des plus grands défis quand on est un parent dépassé face à un enfant haut potentiel :
👉 Tu veux protéger.
👉 Mais parfois, c’est ton propre trop-plein qui déborde.
💡 Ton enfant HPI n’a pas besoin que tu caches ton émotion.
Il a besoin que tu l’assumes, que tu la régules… et que tu **restes dans le lien**, même quand ça tremble.
👉 Si tu te reconnais comme parent dépassé avec un enfant haut potentiel, tu n’as pas besoin de devenir parfait. Tu as besoin d’un espace pour ne plus te juger et pour avancer, enfin, avec clarté.
Ce que ça dit de toi (et ce que ça ne dit pas)
Non, tu n’es pas faible.
Non, tu n’es pas instable.
Non, tu n’as pas “tout raté”.
👉 Tu es juste dans un lien où tout est plus intense :
les émotions,
les conflits,
les attentes,
les projections,
et les blessures.
Un lien qui touche toutes tes zones sensibles.
Et dans lequel tu n’as pas appris à naviguer.
🎯 Tu n’es pas moins légitime parce que tu es à bout.
Tu es simplement un humain qui donne tout… sans avoir de cadre pour se réguler.
⚠️ Le vrai risque : t’oublier toi-même
À force de vouloir bien faire, tu t’étires.
Tu t’adaptes.
Tu lis, tu écoutes, tu changes… encore et encore.
Mais parfois, tu perds ton axe.
Tu oublies que ton enfant n’a pas besoin d’un parent parfait.
Il a besoin d’un parent présent, incarné, lucide. Même quand ça tremble.
Et cette solidité-là ne vient pas de ta capacité à ne jamais flancher.
Elle vient de ta capacité à te retrouver, même après avoir flanché.
🌪 Parent dépassé : l’ascenseur émotionnel face à un enfant haut potentiel
Le matin, tu l’aimes à en pleurer.
À 17h, tu as envie de disparaître.
Le soir, tu culpabilises d’avoir haussé le ton.
La nuit, tu lis des articles pour mieux comprendre… et tu t’endors en te jurant que demain, tu feras mieux.
Et le lendemain ?
Ça recommence.
Ce cycle, **tu ne l’as pas choisi**.
Tu l’as hérité.
Du manque de ressources.
Du manque d’espace pour toi.
De l’idée qu’un bon parent, c’est celui qui se sacrifie en silence.
Mais ce sacrifice ne construit pas la relation que tu veux.
👉 Tu n’as pas besoin d’en faire plus.
👉 Tu as besoin d’être entouré·e autrement.
Et c’est pour ça que l’Académie existe. Pas pour te juger.
Pour te remettre dans ton axe.
Et faire de ta relation avec ton enfant **un levier de transformation**, pas un champ de bataille.
🧭 Et maintenant ?
Non, je ne vais pas te dire quoi faire.
Parce que ce n’est pas de ça dont tu as besoin.
Ce que tu cherches, ce n’est pas une énième méthode.
C’est un espace pour poser les armes, les masques, et la honte.
Un espace où tu peux dire :
“Je suis à bout. Mais je suis là. Et je veux changer les choses.”
Et ça, c’est exactement ce que je propose dans l’Académie des Parents Inspirants.
Pas un programme de plus.
Mais une traversée. Une reconnexion à toi. Pour que tu redeviennes ce point d’ancrage que ton enfant cherche… sans t’effondrer en route.
🎥 À écouter maintenant :
Cette video t’aidera à comprendre pourquoi tu te sens dépassé·e face à ton enfant HPI et comment retrouver ton équilibre intérieur.